Édition 2012

Les lauréats

Cadets

4 lauréats sur 56 candidats
Dictée : DE WOLF Dominique, La Place d’Entéoule, Bruxelles, Bernard Gilson Éditeur, 2000, p. 37.

Nom et prénomDate de naissanceÉtablissementRemarque
BERTRAND Orélie 22.06.1998 Athénée royal Jean Absil
DROEVEN Justine 03.10.1998 Athénée royal Jean Absil
FILIPOVIC Nikola 21.10.1998 Athénée des Pagodes lauréat 2011
GRUWÉ François 21.04.1998 Athénée des Pagodes lauréat 2011

Juniors

12 lauréats sur 55 candidats
Dictée : MERTENS Pierre, Collision et autres textes, Bruxelles, Éditions Labor, collection « Espace Nord », 1995, p. 25.

Nom et prénomDate de naissanceÉtablissementRemarque
DELATOUR Alexandra 14.04.1995 Athénée royal Jean Absil
DE MEYER Lénaïc 22.11.1996 Athénée royal d’Enghien
FOSTER Suraya 16.09.1997 Athénée royal Jean Absil
GAZIONI Fiona 05.02.1997 Institut des Dames de Marie (rue Vergote) lauréate cadette 2011
KERVYN Marguerite 28.03.1995 Institut de la Vierge fidèle
LIÉGEOIS Daphné 09.05.1995 Lycée Émile Jacqmain
MERTENS de WILMARS 16.06.1995 Sint-Jan-Berchmanscollege (Bruxelles)
SERNEELS Pauline 08.09.1997 Athénée royal Jean Absil
TIXHON Fanny 20.02.1997 Institut des Dames de Marie (rue Vergote) lauréate cadette 2011
VANDER HEYDEN Nathan 10.05.1994 Institut libre Marie Haps
VANDERSTAPPEN Sophie 24.09.1995 Lycée Émile Jacqmain
WASTIAUX Aidan 09.09.1995 Institut Saint-Jean-Baptiste de Wavre

Adultes

10 lauréats sur 103 candidats
Dictée : MARIËN Marcel, « Le chef-d’œuvre », dans Les fantômes du château de cartes, Bruxelles, Éditions Labor, collection « Espace Nord », 1983, pp. 52-53.

Nom et prénomCommuneProfession
DELBECQ Fabrice Tournai employé de bureau
DELVENNE Marie-Paule Saint-Georges secrétaire
DE RIDDER Daniel Hellebecq programmeur retraité
DESCANS Claudine, épouse COUVREUR Braine-le-Château régente littéraire retraitée
GOURDIN Isabelle Couillet infirmière
JANSSENS Brigitte Groot-Bijgaarden traductrice
LECOCQ Naomi Bruxelles professeur de français langue étrangère
MERCIER Francine Marcinelle enseignante retraitée
PEETERS Luc Bruxelles informaticien
TONDEUR Éric Lille (France) concepteur-rédacteur

Les dictées

Dictée des cadets

Le vieux grenier

Le patron avait débarrassé la mansarde des vieux objets qui l’encombraient. Il l’avait meublée d’un sommier directement posé sur le plancher, d’une table de bistrot et d’un fauteuil Voltaire. Dans l’encadrement du fenestron, la lumière filtrée par les tilleuls prenait une teinte vert émeraude. Sans cesse, le mistral la faisait varier. Laurent songea : « J’y suis enfin, c’est bien ici … » et tout lui sembla frais, tout lui sembla jeune dans ce décor séculaire.

DE WOLF, Dominique, La Place d’Entéoule, Bernard Gilson Éditeur, Bruxelles, 2000, p. 37.

Dictée des juniors

Ondes musicales

Le soleil, qui pesait sur les vagues et surchauffait la terrasse, n'épargnait pas non plus la petite coupole verte, délavée, du kiosque à musique. Il regarda la mer qui grondait à cent pas. Des hommes y entraient continuellement. Elle emportait tous ces corps vers le large pour les rejeter, tout flambants, sur le sable, quand on ne les attendait plus.

Il lui parut subitement que si la mer — cette mer hantée d'hommes et cultivée, moissonnée par eux — portait le monde, la musique, elle, ne portait, en cette minute-là, que lui seul. Celle-ci ne portait pas ces gens qui la méprisaient ouvertement en buvant leur thé, en appelant les garçons... Pourquoi ne se taisaient-ils pas ? Pourquoi faisaient-ils tinter leur cuiller contre leur tasse ? Sans doute en voulaient-ils à la musique de les submerger. Elle les obligeait à parler plus fort qu'elle. Alors que c'était pourtant leur musique, alors qu'ils étaient submergés par leur propre musique.

MERTENS, Pierre, Collision et autres textes, Éditions Labor, collection « Espace Nord », Bruxelles, 1995, p. 25.

Dictée des adultes

Méditation marine

Allongé sur la terrasse qui dominait la mer de Crète, Protubère, inactif quoique ratiocinant, regardait l’onde lisse miroiter doucement au soleil. Bien que personne n’en eût connaissance, on était au IVe siècle avant notre ère.

« Libre ou non, se dit-il, l’homme toujours chérira la mer. »

Et il songea que les calmes eaux turquoise avaient la même délicieuse couleur que les yeux de sa belle amie Polycule sommeillant à ses côtés. Des unes aux autres — eaux et yeux — il n’y avait parfois que les nuances de la colère quand la mer ou la femme s’emportait bien qu’il arrivât que coïncidassent leurs humeurs brusquement irascibles.

Protubère était attentif à cette sorte de rencontres qu’il lui paraissait plus important de constater que de comprendre. Un jour, ainsi, il avait très longuement observé sur lui-même les effets d’une atroce rage de dents et il s’était demandé — comme il s’agissait de minuscules cailloux dont la sensibilité exacerbée le faisait hurler de souffrance — si d’autres pierres pouvaient connaître une douleur analogue. Et songeant à un homme enfermé au fond d’une caverne et souffrant à l’excès, il imaginait que toute la montagne en fût endolorie, serait-ce de manière atténuée, selon que l’on s’éloignait du centre vif. Il avait ensuite esquissé une doctrine qu’il appela la lithophilie mais il ne la poussa guère plus loin que son énoncé car il était indolent de nature, et il savait de longue date que l’ennui se dissimulait partout, même au fond des plus simples plaisirs.

Enfant, son père l’avait promené dans Athènes dont il avait rapporté un certain goût de la philosophie plutôt que l’ambition de s’y distinguer véritablement. Il se souvenait de Diogène commettant toutes sortes d’obscénités en public et des gens qui lui lançaient en riant quelques drachmes que l’illustre vieillard ramassait sans vergogne.

MARIËN Marcel, « Le chef-d’œuvre », dans Les fantômes du château de cartes, Bruxelles, Éditions Labor, collection « Espace Nord », 1983, pp. 52-53.

Les photographies

Les photographies de l’édition 2012 des Championnats sont en cours de tri et de nettoyage. Elles seront disponibles très prochainement.